Ski alpin dans les Écrins : pistes au sommet et panoramas inoubliables

20 septembre 2025

Un parc d’altitude, gardien des horizons d’exception

Le Parc national des Écrins s’étend sur plus de 91 800 hectares, de l’Oisans au Valgaudemar, de la vallée de la Guisane à Vénéon, formant la deuxième aire protégée la plus vaste de France métropolitaine (source: Parc national des Écrins). Il culmine à la Barre des Écrins, 4 102 m, sentinelle emblématique qui attire à elle tous les regards.

Mais l’immense majorité des pistes de ski alpin s’étendent en périphérie du cœur du parc, sur les communes qui bordent ses frontières. C’est là, sur les balcons naturels et les hauts-plateaux, que s’ouvrent les panoramas les plus saisissants, entre pics effilés, glaciers et forêts silencieuses.

Les stations incontournables pour des panoramas spectaculaires

Serre Chevalier Vallée : la magie des 360° depuis le Prorel

Avec plus de 250 km de pistes balisées, Serre Chevalier est le plus vaste domaine skiable du secteur et un incontournable pour qui rêve de points de vue exaltants. Depuis le sommet du Prorel (2 566 m), le regard embrasse une mer de sommets, du massif du Queyras aux glaciers de la Meije. Quand la lumière rasante éclaire les arêtes, la vallée de Briançon s’illumine en bas, soulignant les remparts classés UNESCO (source: UNESCO.fr). À l’aube ou au couchant, l’émerveillement est total.

  • Coup de cœur : La descente depuis Côte Chevalier offre des points de vue uniques sur la vallée de la Guisane, cadre idéal pour une pause photo ou un pique-nique dans la neige.
  • Astuce : Le forfait ski permet d’accéder à cinq secteurs, chacun avec son ambiance et ses échappées visuelles.

Les 2 Alpes : le glacier du Mont-de-Lans comme belvédère inégalé

À cheval entre l’Isère et les Hautes-Alpes, Les 2 Alpes tutoie les nuages avec son glacier culminant à 3 560 m, l’un des rares ouverts au ski une partie de l’été. En hiver, cette altitude record offre un panorama vertigineux sur les Écrins, la Meije et la Barre elle-même. Par temps clair, on aperçoit parfois le Mont Blanc à l’horizon. C'est l’un des meilleurs spots pour en prendre plein les yeux, à condition de ne pas avoir le vertige ! (source: les2alpes.com)

  • Coup de cœur : Depuis le belvédère de Puy Salié (3 400 m), la vue s’étend sur près de 200 km, jusqu’aux à-pics du Vercors et aux crêtes italiennes.
  • Conseil pratique : Prendre la première benne, vers 9 h, pour profiter des lumières matinales et d’une neige vierge de toute trace.

La Grave – La Meije : ski sauvage et spectacles de glaciers

Ici, place à l’expérience unique du ski hors norme, avec des pentes mythiques accessibles en téléphérique, jusqu’à 3 200 m d’altitude. La Grave est adossée à la face nord de la Meije, sommet de légende (3 983 m), et on skie avec le regard filant vers les glaciers suspendus, les aiguilles effilées et les vallées profondes du Briançonnais. Le panorama y est l’un des plus dramatiques et intacts des Alpes françaises (source: la-grave.com [OT]).

  • À savoir : La Grave s’adresse essentiellement aux skieurs aguerris, avec une pratique du ski de haute montagne. Néanmoins, l’ascension en téléphérique vaut à elle seule le déplacement pour les vues spectaculaires.
  • Bon plan : La croix de la Girose (3 600 m), sommet du domaine, offre par temps clair un panorama qui s’étire jusqu’au Haut-Dauphiné et à l’Italie.

Orcières-Merlette 1850 : le grand balcon du Champsaur

Surnommée le “balcon des Écrins”, cette station familiale domine toute la vallée du Champsaur et bénéficie d’une orientation Sud à la luminosité exceptionnelle. Depuis le sommet du Drouvet (2 655 m), le regard plonge vers la vallée puis grimpe, via la Napoléon, jusqu’aux cimes du Dévoluy et du Vieux Chaillol (3 163 m), gardien du sud du parc. Source : orcieres.com

  • Coup de cœur : L’itinéraire dit “des Lacs”, entre Drouvet et les lacs de Jujal, offre une succession de paysages changeants, parfaits pour immortaliser l’instant.
  • Conseil famille : Le panorama du sommet est accessible même aux débutants – une rareté !

Hors des sentiers battus : stations secrètes et vues confidentielles

Puy-Saint-Vincent : la perle suspendue du Val Durance

Moins courue que ses voisines, Puy-Saint-Vincent s’étage entre 1 400 et 2 700 m. Depuis les crêtes du Rocher Noir, la vue s’ouvre comme un éventail sur les glaciers du Pelvoux, les falaises du Fournel et la vallée de la Vallouise. En fin de journée, la lumière dorée donne à ces paysages un air de paradis silencieux.

  • Astuce immortelle : Envie de descendre la nuit ? Les pistes de Puy-Saint-Vincent proposent parfois du ski nocturne. Sous la lune et les étoiles, l’expérience devient magique.

Pélvoux-Vallouise : ambiance haute-montagne, loin du tumulte

Cette petite station lovée aux portes du parc s’adresse aux amateurs de calme, désireux de skier en profitant de paysages remarquables : cirque du Pelvoux, Pic sans Nom (3 913 m) et refuge du Glacier Blanc en fond de tableau. Moins de 34 km de pistes, mais une dimension alpine et un cadre sauvage où la nature règne en maître (source: ecrins-parcnational.fr).

  • Le secret des locaux : Les jours de grand beau, partir tôt pour dévaler “la Combe du Loup”, un itinéraire en balcon sauvage avec vue sur un cirque glaciaire d’anthologie.

Des conseils pour profiter de ces panoramas dans le respect de la montagne

  • Privilégier les débuts et fins de journée : Les lumières rasantes subliment les reliefs et évitent la foule sur les pistes.
  • Choisir les jours de beau temps : Les ciels cristallins d’hiver, souvent après un épisode de foehn ou de brouillard, sont propices à des vues lointaines jusqu’à 100-150 kilomètres (source: Météo France).
  • Respecter les zones protégées : La faune des Écrins – chamois, aigles royaux ou lièvres variables – se montre parfois à l’orée des pistes, surtout tôt le matin ou en fin d’après-midi. Rester à distance, respecter la signalétique et ne jamais s’aventurer hors des itinéraires balisés dans le cœur du parc.
  • Opter pour des pauses contemplatives : Emporter un petit Thermos ou un casse-croûte local (tourtons du Champsaur, fromages de Vallouise...) pour savourer non seulement la vue, mais aussi la gastronomie alpine durant une halte panoramique.
  • Favoriser la mobilité douce : Arriver en train jusqu’à Briançon, Gap ou L’Argentière-la-Bessée, puis emprunter les navettes vers les stations, pour limiter la pollution et préserver la pureté des paysages (source: info > Mobilités Parc national des Écrins).

Petite encyclopédie des sommets visibles skis aux pieds

Sommet Altitude (m) Où l’admirer
Barre des Écrins 4102 Les 2 Alpes, Puy-Saint-Vincent
La Meije 3983 La Grave, Les 2 Alpes
Vieux Chaillol 3163 Orcières-Merlette
Pelvoux 3946 Pélvoux-Vallouise, Puy-Saint-Vincent
Pic sans Nom 3913 Pélvoux-Vallouise

Source : IGN, Parc national des Écrins

Pour aller plus loin : en quête d’inédit, entre tradition et émerveillement

Le ski alpin dans le massif des Écrins, c’est bien plus qu’une succession de pistes : c’est l’art de lire les paysages, d’embrasser d’un regard les grands espaces encore sauvages et de revenir, un peu changé, d’avoir vu loin et haut. Les panoramas spectaculaires, de Serre Chevalier à Orcières, de La Grave aux petits domaines familiaux, sont accessibles à tous les niveaux. Là, entre ciel et neige, l’hiver prend tout son sens, entre traditions locales, respect du vivant et authenticité retrouvée. Ouvrez grand les yeux, et laissez-vous porter par la magie blanche des Écrins…

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